En immersion avec la police






Deux heures du matin. Le pinceau de la lampe-torche balaie la nuit. Soudain, une forme humaine recroquevillée à même le sol émerge de l’obscurité. Un Erythréen. Prisonnier d’un lourd sommeil, il n’entend pas venir les policiers qui le réveillent. Il est couché en chien de fusil, sur une couverture étendue au pied du contrefort boisé qui borde l’aire autoroutière de Spy, le long de l' E42, en province de Namur, commune de Jemeppe-sur-Sambre. Des rêves d’eldorado le retiennent sans doute captif. Sinon, le jeune homme aurait déjà détalé à travers champs, comme l’ont fait ses compagnons à l’arrivée du tandem de patrouilleurs de la police fédérale de la route.

Dans leur fuite, ils ont abandonné quelques effets personnels, de la nourriture, des cannettes, un petit sac à dos d’où s’échappent des feuilles froissées et estampillées « Médecins du Monde ». A leur lecture, on comprend qu’il s’agit du compte-rendu d’une consultation réalisée auprès de la plate-forme de l’ONG, laquelle offre une assistance médicale gratuite aux migrants qui transitent par le parc Maximilien, au coeur de Bruxelles. Il est question d’une demande d’avortement adressée au planning familial des Marolles, pour une adolescente de quinze ans et demi dont le test de grossesse positif a confirmé ce que laissait présager deux semaines de vomissements.

Certains parmi le groupe qui se terrait là, cachés sous le double voile de la nuit et des frondaisons très denses en ce mois de juillet, se sont engouffrés dans le collecteur d’eau de pluie qui court sous l’autoroute. Le boyau métallique, long d’une centaine de mètres, résonne encore du bruit de leurs pas et de leurs exclamations. « On les suit ! » lance un membre du binôme « Tocan 300 », l’indicatif de l’équipe de permanence mobile rattachée au poste de circulation de la police de la route implanté à Daussoulx. Le faisceau lumineux dissipe les ténèbres qui inondent le conduit où l’on progresse à moitié accroupi.



Inutile d’espérer rattraper les fuyards. Ce n’est d’ailleurs pas l’intention des policiers fédéraux, qui s’attardent plutôt sur ce que ces derniers sèment derrière eux. A nouveau, des papiers. Cette fois, c’est un ordre de quitter le territoire, délivré la veille par la préfecture française du Nord. Il s’adresse à Daniel M., 23 ans, originaire d’Erythrée, contrôlé en situation illégale de séjour à la gare de Lille Europe, selon le récit austère du brigadier qui signe le procès-verbal.



Le collecteur mène à un fossé situé légèrement en contrebas du chemin de campagne qui longe l'E42. De là, il suffit de remonter le talus pour se retrouver sur le parking encombré de semi-remorques en stationnement. De ce côté de l’autoroute, on se trouve dans le sens de circulation qui pointe en direction de Mons, Tournai, et au-delà les régions de Calais et Dunkerque, la voie royale de la migration clandestine vers le Royaume-Uni. Chaque nuit ou presque, le boyau régurgite des migrants à cet endroit. Ces derniers ne l’empruntent qu’en dernière minute, lorsqu’ils s’agit de se glisser à l’intérieur des bahuts, au moment qu’ils jugent le plus opportun s’ils sont seuls, ou dès qu’un passeur leur en donne l’ordre s’ils prennent part à une filière organisée. Avant cela, ils bivouaquent à l’autre bout, où le couvert forestier est plus épais.

« Nous sommes submergés »

Pour les policiers de la route, cette première partie de nuit agitée n’est qu’une routine. Depuis plus d’une année, les patrouilleurs sont confrontés à une forte recrudescence du nombre de candidats à l’exil vers l’Angleterre. Ils sont en majorité érythréens et soudanais, mais également irakiens et syriens, entre autres nationalités. Depuis la gare du Nord à Bruxelles, le nœud de cette activité nocturne frénétique, ils sont des centaines à rallier en train, puis en bus et à pied, certains parkings autoroutiers où ils tentent à toute force de s’introduire à bord de poids lourds en partance pour la Grande-Bretagne.



Le ticket d’embarquement clandestin pour Hull, Douvres ou Folkestone se prend maintenant aux portes des Ardennes belges.

L’île britannique constitue l’invariable but ultime de leur périple. Ils ne souhaitent généralement pas demander l’asile à La Belgique, qui ne représente pour eux qu’une dernière escale avant de franchir la Manche ou la mer du Nord. Pour cette raison, l’administration les range dans la catégorie des transmigrants.



Le phénomène n’est pas neuf. Cependant, il s’étend. Il continue à affecter le Calaisis et le Dunkerquois du côté français, ainsi que Bruxelles et la Flandre où il s’est d’abord implanté côté belge, mais il touche à présent une grande partie de la Wallonie. Désormais, en plus des parkings qui s’étirent le long de l'E40 en direction du littoral, ceux qui balisent les grands axes au sud du pays sont également très fréquentés la nuit. Depuis celui du Bourgembray, à côté de Tournai, jusqu’à celui de Wanlin, près de Rochefort, en passant par Saint-Ghislain en Hainaut. Aujourd’hui, afin d’échapper à la vigilance policière renforcée à mesure qu’on se rapproche des zones portuaires, ou tout bonnement parce qu’une série de parkings sensibles ont été sécurisés, les transmigrants, seuls ou en compagnie de passeurs, s’enfoncent toujours plus loin dans le territoire. Le ticket d’embarquement clandestin pour Hull, Douvres ou Folkestone se prend maintenant aux portes des Ardennes belges.

Selon l’Office des étrangers, le nombre d’interceptions de migrants de transit en Belgique a approché les 10 000 en 2016 (9 915) et 2017 (9 347). Un chiffre qui pourrait bien être dépassé cette année, puisqu’il se montait déjà à 5 475 interpellations en juin. Actuellement, le Namurois est particulièrement touché, en partie suite à la fermeture de l’aire de Bierges en Brabant wallon, et de Bettincourt en région liégeoise. Les parkings ciblés par les transmigrants sont donc ceux de Spy, Aische-en-Refail et Wanlin.



« Nous sommes submergés », admet le commissaire Jean-Michel Tubetti, aux commandes de la police de la route de la province de Namur. « Mes collègues font le maximum pour assurer une présence policière accrue sur les aires concernées, mais avec deux équipes de nuit, soit quatre hommes, et trois parkings à couvrir dispersés d’un bout à l’autre de la province, notre action est fatalement limitée. D’autant que nous avons d’autres missions à remplir, notamment protéger les transporteurs routiers contre les bandes organisées qui s’attaquent à leur cargaison, généralement sur d’autres parkings que ceux où opèrent les migrants. Nous ne pouvons cependant pas nous démultiplier ».



Les policiers de la route ne traquent pas systématiquement les migrants de transit. Ils font d’abord en sorte de montrer l’uniforme pour les dissuader d’installer des campements sauvages aux abords des aires autoroutières, tranquiliser les chauffeurs et rassurer les riverains. Ils procèdent également à des interpellations, mais qu’ils savent parfaitement inefficaces dans la plupart des cas, dès lors qu’elles se soldent par des ordres de quitter le territoire (OQT) rarement appliqués. Partant, la ronde de nuit ne s’arrête jamais : ceux qui ont été relâchés viennent grossir le lendemain les rangs de ceux qui sont passés à travers les mailles du filet, ainsi que d’autres qui tentent leur chance pour la première fois. « S’ils n’ont pas été interceptés en amont par nos collègues de la police des chemins de fer ou de la locale, c’est d’office pour nous, et ils sont de plus en plus nombreux sur notre portion d’autoroute », observe le commissaire Tubetti.

Cachés au milieu de boîtes de vitesses

Trois heures du matin. L’équipe « Tocan », toujours à Spy, est avertie par radio qu’un chauffeur routier bulgare stationné sur l’aire de Wanlin dit avoir entendu des bruits suspects à l’arrière de sa remorque. Il demande une intervention. Les policiers sautent dans leur véhicule et filent rejoindre leurs collègues de « Toro », la seconde équipe mobile, en chemin également. Les soixante-cinq kilomètres qui séparent les deux parkings défilent à la vitesse d’une cataracte dans le halo bleuté du gyrophare.

A l’ouverture des portes arrière, trois jeunes migrants se ruent à l’extérieur du semi et se carapatent. Les policiers ne prennent pas leur foulée. « Inutile, ils sont trop rapides, et puis la sécurité avant tout, s’ils se sentent poursuivis, ils n’hésiteront pas à traverser l’autoroute au risque de provoquer un accident grave. On va prendre les infos auprès du camionneur. Et puis, la nuit est loin d’être terminée, vous savez », lâche un patrouilleur.



De fait, dix minutes plus tard, nouvel appel. Il émane d’un routier garé à deux pas de là, dans le périmètre pourtant sécurisé réservé aux transporteurs qui paient cet emplacement. Il est certain d’avoir vu des personnes monter dans la remorque de son voisin polonais. Les policiers l’ouvrent et grimpent à l’intérieur. Ils ne tardent pas à déloger six Erythréens tapis au milieu d’une cargaison de boîtes de vitesse Land Rover à destination de l’Angleterre.



Cette fois, ils sont arrêtés. Un fourgon cellulaire viendra les conduire dans les installations de la police fédérale à Jambes, où ils retrouveront deux compatriotes, dont une jeune fille, interpellés entre-temps par la police locale de Jemeppe-sur-Sambre. En attendant, l’inspecteur John Ganseman dresse le constat d’un service ordinaire : « C’est comme ça toutes les nuits, sauf celles de week-end, où les poids lourds circulent moins. Les chauffeurs ont eu le bon réflexe, celui de nous appeler. Il arrive qu’ils fassent la police eux-mêmes et ça peut parfois donner lieu à des violences. Vous aurez noté que ces malheureux ont choisi le bon camion parmi les dizaines qui se trouvent ici, alors que rien n’indique qu’il se rend en Angleterre. Du reste, il n’a subi aucune dégradation et les portes ont été refermées derrière les occupants. Manifestement, ils bénéficient d’une aide extérieure. Ceux-là, espérons qu’on ne les reprendra plus, mais rien n’est moins sûr ».



Le vœux de l’inspecteur sera en partie exaucé à l’issue d’une procédure qui se prolongera bien après le lever du jour. Après avoir identifié, photographié et pris les empreintes des huit migrants, les membres de la section judiciaire recevront de l’Office des étrangers la consigne de placer la moitié d’entre-eux en centres fermés. Celui de Vottem pour les deux adultes du groupe déjà connus, celui de Steenokkerzeel pour deux mineurs d’âge confiés par la suite à un service de tutelle. Les quatre autres, mineurs également, recevront un OQT. Autant dire un billet retour pour le parking de Wanlin ou d’ailleurs.



« Nous sommes conscients que cette situation est frustrante pour les policiers locaux et fédéraux qui sont en première ligne », consent Dominique Ernould, la porte-parole de l’Office des étrangers. « Mais nous devons relaxer un certain nombre de personnes interpellées. Soit parce qu’elles disposent d’un titre de séjour valable dans un autre pays, soit parce qu’elles sont actuellement en procédure de demande d’asile en Belgique. Quant à celles qui reçoivent un OQT, toutes ne peuvent être maintenues en centre fermé dans l’attente de leur éloignement. Parce qu’elles proviennent de pays vers lesquels on ne peut les éloigner ou, tout simplement, parce que nous n’avons pas assez de place. C’est pour tenter de répondre à ce problème que le gouvernement a créé le centre administratif pour la transmigration à Steenokkerzeel ».

Bovins decoupe 1
Bovins decoupe 2



A la police locale de Jemeppe-sur-Sambre, on sait ce que c’est que de délivrer des OQT qui se retrouvent fréquemment dans les poubelles de la localité. « Le scénario est toujours le même », explique le commissaire divisionnaire Edwin Dassonville : « Interpellation, audition, photos, empreintes, attente d’une décision de l’Office. Souvent, les migrants repartent libres du commissariat, avec un ordre de quitter le territoire dont ils se débarrassent à la première occasion. Ils rentrent ensuite sur Bruxelles pour mieux revenir les nuits suivantes ».



Souvent, les migrants repartent libres du commissariat, avec un ordre de quitter le territoire dont ils se débarrassent à la première occasion.


Le village de Spy est le théâtre de ce chassé-croisé permanent. Il incombe au chef de corps de le contrôler malgré des effectifs restreints : « Je dispose actuellement de 46 policiers pour assurer toutes les missions dévolues à une police locale, et ne peux dès lors mettre en place qu’une seule équipe de nuit. Je peux certes faire appel à certaines unités d’appui de la police fédérale, qui nous fournit entre autres des cavaliers, mais c’est très ponctuel. Pour le reste, on se coordonne avec la police fédérale de la route. Le parquet intervient si nous décelons des indices de traite des êtres humains ».



Ce lamento des policiers, le gouverneur de la province de Namur, Denis Mathen, le perçoit avec d’autant plus d’acuité qu’il revient à chaque réunion de coordination : « Je comprends leur lassitude, dès lors qu’ils sont continuellement confrontés aux mêmes situations et, parfois, aux mêmes personnes. En tant qu’autorité administrative, je m’efforce de les convaincre que leur travail n’est pas vain, puisqu’il contribue à maintenir la situation sous contrôle dans la province. Leur boulot, comme aussi ma compétence de gouverneur, c’est de veiller à l’ordre public et à la tranquilité des populations. La politique migratoire, c’est l’affaire du gouvernement ».



Le commissaire divisionnaire Dassonville et ses hommes sont donc réduits à faire de la dissuasion, en même temps qu’ils jouent les bons offices auprès d’une population divisée : « A la demande du bourgmestre, on prend garde à ce que le bois à côté de l’aire d’autoroute ne se transforme pas en véritable campement. On est aussi présents que possible sur le terrain pour veiller à la situation sanitaire et sécuritaire. Jusqu’ici, on ne déplore aucun fait de violence notable, en dehors d’une énorme bagarre en mai dernier, mais qui n’a opposé que les migrants entre eux. Cela dit, entre les villageois qui leur viennent en aide en leur donnant de l’eau, de la nourriture ou en rechargeant leurs téléphones, et quelques-uns qui se sentent insécurisés et nous inondent d’appels, ce n’est pas toujours simple...».

Belgique-France : trafic sans frontière et à double flux

Centre-ville de Dunkerque, à l’heure de la transhumance urbaine. La voiture banalisée de la Brigade mobile de recherche (BMR) de Lille file discrètement le train d’un bus gratuit de la compagnie locale de transport. A l’intérieur, trois Irakiens flanqués d’un personnage rapidement identifié par les policiers français comme un probable passeur. Ils laissent courir. Pas d’interception aujourd’hui. Ils sont là avant tout pour prendre des informations.

L’itinéraire vicinal emprunté par le groupe pris en filature, les enquêteurs le connaissent bien. Il part de la gare ferroviaire de la cité portuaire, où le trio a débarqué, pour aboutir au Puythouck, une réserve naturelle située sur la commune voisine de Grande-Synthe. Il n’y a pas si lontemps, les oiseaux représentaient à cet endroit l’unique espèce migratrice. A présent, ils partagent les 48 hectares de végétation avec 1200 Irako-Kurdes. « Il en arrive tous les jours et ils viennent de partout », explique le commandant Laurence Marniquet de la Police aux frontières (PAF), cheffe de la BMR lilloise en charge de la lutte contre le trafic de personnes. Assise à l’arrière du véhicule d’observation, elle jauge d’un coup d’oeil les jeunes hommes qui descendent du bus et explique : « Soit ce sont des nouveaux arrivants, soit ils remontent d’un CAO (Centre d’accueil et d’orientation pour migrants, NDLR) car on leur a dit de se tenir prêts à passer en Angleterre, soit ils rentrent d’une tentative avortée cette nuit, quelque part sur un parking de la région ou en Belgique ».



Depuis le démantèlement de la sinistre « jungle » de Calais, la migration de transit n’a pas disparu dans ce qu’on nomme dorénavant les Hauts-de-France. Elle s’éparpille entre le camp du Puythouck dans le Dunkerquois, où l’on trouve donc essentiellement des ressortissants irakiens et kurdes, et une série de campements disséminés dans le Calaisis, plutôt fréquentés par des Afghans, des Soudanais et des Erythréens. Le business faramineux qui s’y greffe continue lui aussi de battre son plein. « Le trafic organisé, c’est principalement le fait de réseaux criminels irako-kurdes et albanais installés aussi bien en France qu’en Belgique », précise le commandant Marniquet. « En revanche, pour ce qui concerne les Africains, on a surtout affaire à de la débrouillardise. Ils se refilent des tuyaux entre eux, qu’ils peuvent rémunérer, mais l’argent n’est pas l’objectif premier ».



Cette classification, l’inspecteur principal Steven Engels de la Police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles, responsable de la section de lutte contre le trafic des êtres humains de la Division de recherche 2 (DR2), la reprend à son compte tout en l’affinant : « Entre ces deux catégories, vous en avez une troisième qui produit du trafic d’opportunité. Des gens originaires du même village, par exemple, ou qui ont transité par le même camp en Libye, ou encore qui se retrouvent ensemble au parc Maximilien, mettent sur pied une organisation temporaire, avec des méthodes comparables à celles des trafiquants, mais qui n’a pas pour but en soi de faire de l’argent. Elle doit simplement permettre à tout le groupe d’atteindre le Royaume Uni. Ca perturbe beaucoup nos enquêtes car, lorsque nous pensons avoir identifié le cerveau de la structure, ce dernier, plutôt que de demeurer en Belgique après avoir fait passer tout le monde en Angleterre afin de poursuivre son trafic comme le font nos cibles principales, referme sur lui les portes du dernier camion, traverse à son tour la mer du Nord et c’est fini ! ».

Ces trois types d’organisation alimentent un trafic sans frontière et à double flux entre la Belgique et la France. Laurence Marniquet est aux premières loges pour l’observer : « Chaque nuit, des passeurs embarquent des migrants à bord de voitures et de fourgonnettes et ils vont les déposer sur des parkings d’autoroute situés chez nous, mais également de l’autre côté de la frontière, et de plus en plus loin. Une bonne partie d’entre eux, planqués dans les camions, remontent ensuite sur les ports calaisien et dunkerquois. S'y ajoutent tous ceux qui partent directement de Belgique, beaucoup d’Erythréens et de Soudanais notamment, comme les contrôles le révèlent ».



trois types d’organisation alimentent un trafic sans frontière et à double flux entre la Belgique et la France.


La Wallonie fait en ce moment les frais de la dissémination du trafic. Si elle n’y prend garde, elle court le risque de se transformer en base arrière pour les organisations criminelles. Ann Lukowiak, la magistrate fédérale de référence en matière de lutte contre le trafic et la traite des êtres humains, prévient : « Les réseaux cherchent toujours à s’installer là où on leur oppose le moins de résistance, et c’est le cas au sud du pays, qui se heurte à un phénomène qu’il ne connaissait pas. Actuellement, on constate surtout la présence de migrants africains peu organisés, mais elle ne tardera pas à attirer des trafiquants. D’ailleurs, on observe déjà l’émergence de réseaux érythréens ».

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